Apprivoiser la peur du noir, aider un enfant à s’endormir
22 mars 2022Participation au livre “Garde tes conseils”
29 mars 2022Pourquoi nous entrons dans des jeux de pouvoir avec les enfants ?
Cris, défis, provocations croissantes, nos enfants ont l’art de nous pousser à bout. Tantôt persécuteur ou persécuté, il est parfois difficile de rester calme face à certains conflits.
Nous sommes alors tentés d’entrer dans un jeu de pouvoir avec eux, de crier toujours plus fort pour se faire entendre.
C’est lors de ma conférence à Mulhouse en Septembre 2016 que l’on m’a questionné sur ces problématiques. En effet, nous, parent, avons tendance à nous placer en confrontation avec nos enfants. Nous en oublions parfois notre position d’adulte tant la situation nous dépasse, jusqu’à en perdre notre calme, même face à un tout petit.
Mais cette colère, cette impuissance face à un enfant en crise nous vient en réalité de notre histoire. Nous-même, dans notre enfance, nous sommes sentis impuissants face à la colère de nos parents. Alors des années plus tard, ces provocations réveillent toute cette énergie et nous poussent à monter sur le ring.
Nous avons beau le prévenir, le menacer de la colère qui monte en nous et qui risque de s’abattre sur lui, un enfant qui déborde est avant tout un enfant sous stress. Il ne contrôle pas ce qui se passe pour lui. Par contagion d’une part et devant ses réactions excessives et incontrôlées, notre propre circuit de stress s’allume.
Dans ces cas là, l’amygdale peut déclencher 3 réactions :
- La fuite : « J’en ai ras-le-bol, je vais me promener ! »
- Le figement : « Tout s’immobilise en moi, je suis bloquée. »
- L’attaque : « Je suis l’adulte responsable, je dois dominer la situation donc je crie. »
Prenons du recul : nous sommes face à un enfant sous stress, ne nous laissons pas envahir nous aussi ! Il n’y a pas de combat, pas de raison de dominer, je respire. On peut faire un câlin pour se calmer mutuellement, le contact physique calme l’amygdale. Plutôt que d’encourager l’escalade de la colère, désamorçons le conflit avant même qu’il ne commence.
Nous pouvons établir un code, un signal pour lui faire comprendre quand ça ne va pas. Une pastille de couleur collée sur le frigo qui veut dire « maman ou papa a eu une journée difficile ». Cela lui permettra de comprendre que ce n’est pas de sa faute et lui permettra de diminuer son stress.
Alors, en cas de conflit, sortons des jeux de pouvoir. Il n’est jamais utile de se confronter à un enfant. Préférons l’empathie, le contact, et le rire pour décompresser avec lui avant de décoder, ensemble, son problème.
Pour aller plus loin
L'atelier
Stop aux Crises
Changer de regard sur nos enfants. Des outils concrets pour rester le parent que nous avons envie d’être même quand c’est difficile
L'atelier
Accueillir les Emotions
Que se passe-t-il dans sa tête, son corps et son cœur quand il vit des émotions ? Comment accueillir et l’accompagner au mieux ?